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Hailé Sélassié Ier, (né Täfäri Mäkwännen le 23 juillet 1892 à Ejersa Goro en Éthiopie et mort le 27 août 1975 à Addis-Abeba, Éthiopie), fut le dernier empereur d'Éthiopie de 1930 à 1936 et de 1941 à 1974. Il est considéré par la plupart des Rastas comme étant le « dirigeant légitime de la Terre » (Earth's rightful ruler) et de surcroît le Messie, en raison de son ascendance qui, selon la tradition chrétienne orthodoxe éthiopienne, remonterait jusqu'aux rois Salomon et David.
- De l'enfance au règne Hailé Sélassié est né dans un petit village de la province du Harar, Ejersa Goro en Éthiopie, sous le nom de Täfäri Mäkonnen. Son père est Ras Makonnen, gouverneur de Harar et sa mère est Woyzero (wäyzäro, madame) Yäshimabät Ali. Il n'a pas connu sa mère, morte du choléra le 14 mars 1894. Son père, grand artisan de la victoire d'Adwa contre les Italiens (1er mars 1896), mourut le 21 mars 1906, laissant Tafari aux bons soins de l'empereur Ménélik II (Dägmawi Ménilek ).
En juillet 1911, il épousa Woyzäro Menen Asfaw, fille de Jantirar Asfaw d'Ambassel et petite-fille maternelle du roi Mikaél du Wollo (Wällo). L'empereur Hailé Sélassié et l'impératrice Menen eurent six enfants : princesse Tenagnework, prince couronné Asfaw Wossen, princesse Tsehay, princesse Zenebeworq, prince Makonnen duc de Harrar, et prince Sahle Sélassié. Hailé Sélassié avait également une fille d'un ancien mariage, la princesse Romaneworq.
- L'accession au pouvoir Le 27 septembre 1916, une assemblée de nobles avec l'accord de l'Église orthodoxe d’Éthiopie déposa l'empereur Lij Yassou (Yassou V), petit-fils et héritier de l'empereur Ménélik II, pour suspicion de conversion à l'islam. La fille de Ménélik, Zaoditou (Zäwditu) fut alors proclamée impératrice d'Éthiopie et son cousin le Ras (duc) Tafari, Prince héritier (alga-wärash) et Régent de la couronne (endärassié). En tant que Ras Tafari (celui qui est redouté en amharique), il exerça la réalité du pouvoir sous le règne de sa cousine l'impératrice Zaoditou puis comme roi (negus) de 1928 (7 octobre) jusqu'en 1930. À la mort de Zaoditou le 2 avril 1930, il prit le titre d'empereur. Il fut couronné le 2 novembre 1930 sous le nom de « Hailé Sélassié Ier (pouvoir de la Trinité), Roi des Rois d'Ethiopie, Seigneur des Seigneurs, Lion conquérant de la tribu de Juda, Lumière du Monde, élu de Dieu » : Gärmawi Qädamawi Haylä Sellassé, negusä nägäst zä'Ityopya, moa anbessa zä'emnägädä yehuda, berhanä aläm, seyumä Egziabhér (en amharique).
Hailé Sélassié développa la politique de modernisation progressive lancée par l'empereur Ménélik II, permettant ainsi l'admission de l'Ethiopie dans la Société des Nations en 1923 et décrétant la première constitution du pays en 1931. Il supprima également une pratique très ancienne, l'esclavage, dans l'Empire par des décrets pris en 1918 et 1923.
-La Seconde guerre italo-éthiopienne et le retour d'exil L'échec de la SDN pour stopper la seconde guerre entre l'Italie et l'Éthiopie avec l'invasion italienne de 1935 le força à cinq ans d'exil, pendant lesquels il vécut à Bath en Angleterre (5 mai 1936-5 mai 1941). Grâce à une reconquête rapide du pays avec l'aide des Britanniques et des Français (emmenés par le commandant Monnier), Hailé Sélassié recouvra une totale souveraineté sur l'Empire et reprit sa politique de modernisation et de développement.
-Un meneur africain Entretenant une bonne entente avec le président américain Franklin Roosevelt et également avec les autres Alliés, l'Empereur obtient l'entrée de l'Ethiopie dans l'ONU dès sa fondation. Adoptant une position de non-aligné pendant la période de Guerre froide, par sa participation à la conférence de Bandung, Sélassié œuvra également à l'indépendance du continent africain et à son unification. L'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) fut fondée en 1963 à son instigation et établit son siège à Addis Abeba.

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